• Michel Peyré (1936-2021) a très tôt accompagné les manifestations organisées par Saint-Blaise qu’il s’agisse de l’édition d’une brochure, d’une conférence d’Hervé Dorian ou de Norbert Pouvereau qu’il gratifiait d’un poëme écrit pour l’occasion. Au dernier hommage rendu à la cathédrale de Bazas par sa famille et ses proches le 27 janvier 2021, notre amie Any Manuel, correspondante au Républicain Sud-Gironde , a salué sa mémoire en ces termes :

     "On se souviendra de ta verve"

     « Pour te dire un dernier adieu, Michel, il me faudrait pratiquer l’alexandrin, cet outil dans lequel tu excellais pour chanter ta campagne, ses hommes, une nature vibrante à ton image, en poèmes qui t’ont valu le titre d’Académicien des Arts et Lettres (un honneur dont tu te montrais très fier).

    Tu naquis à Captieux en 1936, alors que ton père, ardoisier, charmait ses voisins de sa voix de ténor. Toi, tu te consacras aux malades, infirmier à l’UMD de Cadillac puis à Thuir, dans les Pyrénées-Orientales, œuvrant pour un jumelage de cette ville avec Targon.

    Son admiration pour Mauriac et Proust

    Tu as connu les affres de la guerre d’Algérie et les joies du rugby, une vie familiale qui t’a donné quatre enfants et 13 petits-enfants. Tu n’as pas été épargné par les deuils, les surmontant avec courage et ton appétit de vivre.

    Tes passions étaient sans limite, ton érudition sans frontière. Tu vouais une admiration sans borne à Mauriac et à Proust, à la musique classique et à la poésie dont tu régalais les foules au cours des manifestations, adorant te mettre en scène dans des déclamations adaptées aux circonstances, sur un fond musical régi par ton fils Noël (disparu en 2012, suivi par son frère Sébastien en 2018).

    Michel Peyre

    Michel Peyré aimait s'assoir sur le banc de Mauriac (le Républicain du 27 janvier 2021)

     

    Un amoureux de la Gascogne

    L’histoire locale n’avait aucun secret pour toi, la langue gasconne devenait légère sous ta plume, car jamais tu n’oubliais tes origines ; la terre landaise restait collée à tes pieds, cette forêt que tu arpentais en quête de champignons dont tu confectionnais des omelettes divines (dont tu dévoilas un jour la recette au Républicain). Tu maniais le pinceau, faisant naître des paysages colorés et naïfs, tels que tu les ressentais.

    Curieux infatigable et humaniste reconnu, tu participas à l’élaboration de la Route François Mauriac durant 10 ans, offrant tes connaissances du terroir.

    Michel, nous n’oublierons pas ta verve 

    Michel, nous n’oublierons pas ta verve, ton humour, tes innombrables anecdotes, ton cœur « gros comme ça ».

    On se souvient de ta dernière apparition publique, célébrant la Garonne pour la manifestation « Relions les Deux Rives », symbole d’unité.

    Le 27 janvier, tu es parti reposer en la terre de tes origines. Parmi les étoiles, les nuits de pleine lune, en regardant bien, tes amis verront ta silhouette élégante, ton écharpe blanche et le signe que tu leur adresseras, car « les poètes ne meurent pas vraiment ».


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